Le 6 mars dernier, nous avons publié un compte-rendu de la rencontre avec Monsieur le Maire, consacrée entre autres à la présentation, sur le fond et sur la forme, du budget communal.
Aujourd'hui, le budget 2011 a été expliqué lors d'une réunion publique, et le n°33 de "REGARDS sur FLOURENS" daté de juin 2011 est paru, avec 8 pages traitant de ce budget. Nous pouvons donc faire le bilan des promesses qui nous avaient été faites.
Rappelons que notre souhait principal était de faire clairement apparaître :
- pour les postes objets d’importantes variations d’une année sur l’autre, les principales raisons de ces variations
- pour les projets d’investissements importants, une synthèse pluriannuelle et les éventuelles évolutions (techniques, financières et calendaires) constatées par rapport à la décision d’origine.
Il faut d'abord constater que la façon de présenter le budget dans Regards a été très nettement améliorée, même s'il reste encore beaucoup de travail à faire. En particulier, malgré le souhait affiché "d'être pédagogiques et exhaustifs", nous doutons fortement que l'ensemble des habitants puisse comprendre quels sont les enjeux et les choix qui se cachent derrière les chiffres. Et les engagements pris, indiqués ci-dessus, n'ont pas été respectés, comme le montrent ces quelques exemples relevés dans "Regards" :
- Le récapitulatif des comptes administratifs de fonctionnement entre 2005 et 2010 est relativement détaillé, mais par exemple il n'y a aucune explication sur le fait que certains postes (fournitures entretien, maintenance, fêtes et cérémonies) varient de 1 à 3 suivant les années.
- Pourquoi n'y a-t-il pas le même comparatif pour les comptes administratifs d'investissement ?
- Pourquoi le comparatif du réalisé en fonctionnement est-il fait sur la période 2005-2010, alors que celui de l'endettement est sur la période 2001-2009, le tout sans aucune explication ?
- Il n'y a plus comme les années précédentes de comparatif entre le réalisé de l'année n-1 et les prévisions de l'année n, avec une explication sur les écarts parfois très importants sur les mêmes poste. Aucun détail ni aucune explication ne sont donnés sur le contenu des dépenses d'investissement budgétées pour 2011 et pour les projets d’investissements importants, aucune synthèse pluriannuelle et les éventuelles évolutions (techniques, financières et calendaires) constatées par rapport à la décision d’origine ne sont présentées.
De plus le tableau des recettes du budget d’investissement 2011 comporte une anomalie :
o le récapitulatif est improprement appelé « Excédent de l’année n-1 » alors qu’il s’agit du « Total des recettes »
o le montant de l’excédent des recettes de l’année n-1 pris en compte (347 762€) n’y figure pas
o rien n’est expliqué quant au « reste » de l’excédent de fonctionnement 2010: en effet l’excédent de fonctionnement 2010 de 800 774€ n’est reporté que pour 310 274€ dans le tableau des recettes de fonctionnement du budget 2011 ; on pourrait donc supposer que le reliquat soit 490 500€ est reporté dans les recettes d’investissement 2011, ce qui n’est apparemment pas le cas puisque seul l’excédent 2010 pris en compte, soit 310 274€ est seulement l’excédent d’investissement 2010 Enfin, les tableaux de la page 5 comportent des erreurs, car la somme des lignes détaillées n’est pas égale au total, il manque pour le moins une ligne « Autres » ou « Divers » pour que cela soit correct.
Certes, quelques données ou explications complémentaires on été données par Mr Cortès lors de la réunion publique, mais il aurait été beaucoup plus opportun de les donner par écrit plutôt que d'obliger les rares habitants présents à la réunion à prendre des notes à la volée, ce qui n'est jamais ni très facile ni très agréable.
Nous regrettons une fois de plus que la municipalité ne fasse pas preuve d'une véritable transparence, sous prétexte, comme nous l'a écrit Mr Cortès, que les flourensois "ont confiance dans l'équipe municipale qu'ils ont élue", confiance qui, d'après lui, serait "bien méritée". Pour nous, être élu veut dire accepter un mandat qui inclut obligatoirement l'engagement d'informer régulièrement, et le plus clairement et le plus complètement possible l'ensemble des habitants, ceux qui vous ont élu et les autres. Et cela n'a rien à voir avec une quelconque notion de confiance ou de défiance, c’est la base de la démocratie participative.
Il est clair que l'information, la communication et la concertation sont de gros points faibles de la municipalité, comme cela est ressorti du diagnostic Agenda 21, et nous espérons fortement que le processus qui en est issu et qui commence à se mettre en place permettra d'apporter des réponses plus satisfaisantes que les quelques rares efforts réalisés à ce jour.
